Aujourd’hui, nous avons le plaisir de recevoir sur le canapé de Shake-it, Arnaud Le Bacquer, co-fondateur et directeur de la création de l’agence Glory Paris. Une agence qui accompagne ses clients sur différentes activations : en digitale, en social media, en publicité ou même en brand content. Vous l’aurez compris, une agence qui brille par ses multiples expertises. C’est parti pour un moment Chill avec… Arnaud Le Bacquer !

Il n’y a pas de mauvais produits mais de mauvais discours

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Arnaud Le Bacquer : Nous sommes l’agence Glory Paris. Nous tentons de mettre de l’audace dans tout ce que l’on peut, jusque dans nos cartes de visite. L’audace vient de choses qu’on n’a pas encore vues. Il faut sans cesse innover.

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Quel poste occupez-vous actuellement et où ?

A.LB. : Je suis le co-fondateur avec Hugues Pinguet et directeur de création.

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Comment définiriez-vous le travail des agences-conseils en communication d’aujourd’hui ?

A.LB. : Je pense que de nombreux annonceurs sont un peu perdus, car ils comprennent qu’ils ont créé des produits sans vraiment se demander quelle utilité ils ont. Notre travail est donc de donner du sens à tout cela et de les rassurer. Il n’y a pas de mauvais produits, mais de mauvais discours. Nous nous efforçons de jouer un rôle de conseil auprès des annonceurs.

Votre ressenti sur la créativité des campagnes de communication ? 

A.LB. : Il y a de très beaux dispositifs. De belles campagnes, mais j’ai un peu la nostalgie des campagnes bien écrites et malignes.

Quelle est la campagne qui vous a le plus inspirée dernièrement ? Pourquoi ?

A.LB. : Ce que j’apprécie dans une campagne c’est l’angle stratégique malin et l’audace qu’elle y met. Le dernier film Burger King est gonflé, car des jeunes sont à table et citent toutes les marques concurrentes tout en savourant un Whooper. Bravo.

Plus largement, quelle est l’opération qui vous a le plus marquée/inspirée depuis que vous travaillez dans la com’ ? Pourquoi ? 

A.LB. : Elles sont nombreuses, mais à Cannes cette année, j’ai découvert cette opération de H&M qui propose pour 5 euros de louer un costume pour des entretiens d’embauche. Brillant !

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Comment voyez-vous le rôle des agences demain ?

A.LB. : Je pense qu’une sélection naturelle va encore s’opérer. Car de plus en plus d’annonceurs ont le désir d’avoir leur propre studio créa. D’où l’intérêt de créer des choses qu’ils sont incapables de penser. En revanche, je pense que les agences doivent créer des services comme H&M pour pouvoir communiquer dessus. Nous devrions certainement devenir des agences à large but serviciel. Et créer la communication qui en découle.

Quelles sont les do’s and don’ts à intégrer dans les relations avec les clients et autres institutions ?

A.LB. : La première chose c’est de bien écouter son client et de déceler la faille.
Il est important d’aller où stratégiquement on ne vous attend pas.
Ne pas penser à concevoir la création pour faire plaisir au client, mais plutôt pour les gens qui achètent leur produit.
Réexpliquer pour vendre s’il n’achète pas tout de suite.
Savoir pourquoi on communique de telle ou telle manière.
Insister quand c’est vraiment bien, car la création ne vaut que si elle est visible aux yeux du public. Et une bonne idée ça ne court pas les rues.

Quels sont les changements que vous avez vu s’opérer dans ce milieu depuis le début ?

A.LB. : Le niveau intellectuel et culturel est plus bas qu’avant. On se contente facilement de peu. Le digital a pris davantage le dessus, mais souvent, les annonceurs ne savent pas de quoi on parle. Il y a moins d’intelligence et plus de contenu dans la communication. On a surtout moins de temps pour travailler et les résultats doivent être tout de suite visibles.

Quelle est votre playlist du moment ?

A.LB. : Mes choix musicaux varient entre musique classique, nocturne et sonate de Chopin selon les chefs d’orchestre et pas mal de Rap pour la boxe que je pratique assidûment et qui me donne une certaine sagesse. Chacun son truc.

Un mot pour la fin ?

A.LB. : Un jour, un grand et très bon directeur de création qui venait de me signer mon tout premier contrat m’a dit je cite : « Si un jour tu n’as plus la foi dans ce métier alors il faut arrêter ». Des années plus tard, cette doctrine reste mon guide. Et un jour j’arrêterai si cela se produit.

Si vous souhaitez en savoir plus sur Glory Paris et leurs clients, n’hésitez pas à vous rendre sur leur site.

Un grand plaisir que de recevoir Arnaud Le Bacquer dans le canapé de Shake-it aujourd’hui. Une vision très claire du métier et des enjeux des marques au quotidien. À lire ou relire toutes nos rencontres avec les personnalités inspirantes qui font la communication d’aujourd’hui !

1 commentaire

  1. « il n’y a pas de mauvais produit mais de mauvais discours. »
    Une belle justification de notre propre utilité, nous les publicitaires, mais difficile à défendre tant qu’il y aura des Ferrero. C’est ouvertement de la m**** et aucun discours n’y peut rien à part servir des intérêts douteux.

    Point de vue d’un ancien créatif de Providence, filiale de BETC qui n’assume pas de signer les campagnes de cette marque et qui a bien raison de s’en cacher. Des bises.

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